Les bienfaits de la science

L’idée de ce post me trottait dans la tête depuis un moment déjà. J’ai franchi le pas en lisant un article ce matin.
En fait, j’avais envie de faire ce post sur les « bien-faits » de la science pour plusieurs raisons. La première, c’est que j’ai longtemps fait partie du monde de la recherche ; la seconde, c’est qu’il est essentiel pour un chercheur de faire connaître le résultats de ses travaux au plus grand nombre ; enfin et surtout, parce qu’il y a quand même de sacrés glandeurs parmi les chercheurs (même s’ils ne l’admettront jamais !)

C’est la question que s’est posée une équipe de six médecins israéliens en 2009. Ils avaient dans l’idée de prouver l’effet relaxant que procurerait la lecture aux toilettes ; et sans doute, caressaient-ils le doux espoir de la prescrire comme remède à leurs patients constipés.
L’étude (pas très ?) sérieuse publiée dans la revue Neurogastroenterology & Motility a consisté à envoyer un questionnaire à un échantillon représentatif de la population israélienne comprenant 500 adultes ! On demandait à ces personnes si elles lisaient aux toilettes, le temps qu'elles passaient sur le trône, le nombre de fois où elles s'y rendaient, la vigueur de leur transit (c’est ma question préférée), l'état de leur anus (non, finalement c’est celle-là ma préférée !) et une caractérisation de leurs selles*.
Alors que ressort-il de cette étude ? Et bien malheureusement pas grand chose... Aucun résultat significatif, tout au plus une tendance : il semble que les personnes qui lisent aux toilettes soient un peu moins constipées mais qu’elles seraient dans le même temps plus sujettes aux hémorroïdes (on s’en serait un peu douté... mais si, réfléchissez un peu ! ). Tout ça pour ça ! M’est avis que les auteurs n’en resteront pas là ; d’autant qu’avant eux en 1989 paraissait un article dans la prestigieuse revue médicale The Lancet qui accusait la lecture de nuire à l’effort de poussée... Moralité : on n’échappe pas à la science... même aux toilettes ! ! ! !

* Et oui, ne riez pas, il existe une échelle pour mesurer la consistance de nos selles : l’échelle bristol. Elle va du « Niveau 1 » (: Petites crottes dures et détachées, ressemblant à des noisettes) au « Niveau 7 » (: Pas de morceau solide, entièrement liquide)

P.S. : Pour ceux qui se posent la question, il n'y aucun rapport avec mon autre post concernant la lecture !

oyé.oyé mon ptio raz.
ton poste est vraiment délirant(dsl mais je suis pété de rire a lire ce sujet). Pour ma part je lis toujours au chiotte car je me fait trop chier sur mon trône & il faut dire aussi c la seule solution pour ne pas être emmerdé par les autres dans c'est moment là^^

J'essaierai (autant que possible) de présenter chaque semaine une étude scientifique (comme celle présentée plus avant) dont le monde n'aurait vraiment pas pu se passer !

Avertissement : Cet article comporte des termes susceptibles de heurter le jeune public (sans parler de la vidéo !)

Sous prétexte d’étudier le succès reproducteur des chauves-souris, des chercheurs chinois ont observé le comportement sexuel d’une espèce de chauve-souris (je ne leur jette pas la pierre. J’ai eu moi aussi des sujets d’études... improbables ! Je vous en parlerai peut être un jour). L’étude a été publiée dans la revue Plos ONE en 2009.

Les chercheurs ont placés dans des cages, 30 mâles et 30 femelles capturés en milieu naturel (un couple par cage), et ont filmé leurs ébats. A partir des séquences obtenues, ils ont mesuré la fréquence et la durée de l’accouplement, quand celui-ci a eu lieu. En effet, ils n’ont pu l’observer que chez 20 des couples artificiellement formés (l’étude ne dit pas si les 10 autres couples ont été intimidés par la caméra ou si leur partenaire ne leur convenait pas !). Durant ces accouplement, les chercheurs ont été surpris d’observer que la femelle se plie en deux, de temps à autres, pour donner de petits coups de langue sur la base du pénis de son partenaire (voir vidéo ci-dessous). Ils ont alors constaté que la copulation durait presque deux fois plus longtemps lorsque la femelle lèchait la base du sexe de son partenaire. Mais c’est dans l’interprétation d’un tel comportement que réside tout l’intérêt de l’article. Selon ces chercheurs «la fellation» apporterait, aux individus qui la pratiquent, un avantage adaptatif (c’est-dire-dire qu’elle augmenterait les chances de survie des individus). Ils avancent ainsi plusieurs hypothèses :
- le fait de lécher ainsi la base du pénis assurerait la lubrification des parties génitales et favoriserait la stimulation du mâle permettant ainsi de prolonger la pénétration et d’augmenter les chances de fertilisation.
- la "salive" de la femelle pourrait agir comme un agent antibactérien empêchant la transmission de maladies sexuellement transmissibles (on comprend mieux maintenant pourquoi on a jamais vu de chauve souris achetant des préservatifs !).
- la "fellation" pourrait donner des informations chimiques sur le mâle permettant à la femelle d’être sûr qu’elle a choisi le "bon" mâle pour s’accoupler.
(dans l’article, les auteurs envisagent brièvement des raisons purement hédonistes à un tel comportement... cependant difficile d’étayer une telle hypothèse ; à moins de connaître les fantasmes de nos amis chauve-souris !)

Quoiqu’il en soit, inutile, Messieurs, de vous précipiter vers votre dulcinée en brandissant cet article, ces conclusions ne s'appliquent pas à l’homme (de toute façon, dans la rubrique "j’ai testé pour vous", ça n’a pas marché !) ; et surtout il ne s’agit là que d’hypothèses que les chercheurs n’ont pas vérifié ! En tous les cas, après avoir lu un tel article, je suis sûr que vous ne verrez plus Batman de la même façon...



Notes : 1. Non, DSK n’est pas le commanditaire de cette étude !
2. Je promets pour le prochain post d’exploiter un thème situé « au dessus de la ceinture » !

Ahah terrible ! Vivement les prochaines j'me suis bien marré sur les deux ^^

hum je repense a ton premier article, Arthas doit avoir le record d’hémorroïde avec le trône de glace en plus des gerçures lié au froid XD

Dans le cas qui va suivre, on n’est plus vraiment tout à fait dans le thème du "post", puisque l’étude que je vais vous présenter explique très sérieusement l’importance de l’odorat dans le choix du partenaire sexuel chez l’homme. Avec cette expérience, j’ai traumatisé plusieurs promotions d’étudiants qui venaient de se mettre en couple, vous allez comprendre pourquoi...

En 1995, un chercheur de l’Université de Berne (Neoliax aurait-elle participé à cette expérience ?) a publié les résultats d’une étude étonnante. Celui-ci a demandé à 44 étudiants de porter un T-shirt neuf, en coton non traité, durant deux jours et de les lui rapporter par la suite. Précaution importante : durant ces deux jours, ils ne devaient pas utiliser de parfum, de savon ou lessive parfumé, etc... le but étant que le T-shirt s’imprègne de LEUR odeur naturelle !
Les T-shirts ont ensuite été placés dans des boites et présentés à 49 femmes choisit pour être dans la seconde semaine de leur cycle menstruel (on sait qu’elles sont plus sensibles aux odeurs à ce moment-là ! Et nous savons tous, messieurs, que 15 jours après c’est à peu près à tout le reste qu’elles deviennent sensibles ! ). Elles devaient juger, sur une échelle de 1 à 10, l’attrait pour l’odeur ainsi sentie. Il est important de noter qu’au préalable le profil génétique de chaque participant (hommes et femmes) avait été testé *.

Résultat : Les femmes préfèrent l’odeur des hommes qui leurs sont génétiquement très différents (d’ailleurs beaucoup ont précisé que ces odeurs leur rappelaient celles de leurs compagnons passés ou présents). Ceci peut s’expliquer par le fait qu’un tel choix permet d’assurer un plus grand brassage génétique entre les individus, et donc d’augmenter les chances de survie de l’espèce (un brassage génétique important est gage d’une meilleure adaptation aux conditions environnementales). Mais le résultat le plus intéressant est sans aucun doute que cette préférence s’inverse chez les femmes prenant la pilule ; pilule qui, rappelons le, induit un équilibre hormonal simulant un état de grossesse ! Ce dernier résultat peut être rapproché du phénomène observé chez les souris, qui préfèrent des individus proches génétiquement pour établir un nid en commun : une femme enceinte va être attirée par des personnes proches génétiquement, c’est-à-dire apparentés (frères, soeurs, ...), qui sont plus susceptibles de lui apporter leur aide durant cette période !
De là à expliquer certaines ruptures suite à l’arrêt de la pilule chez certaines femmes, il n’y a qu’un pas... que les auteurs ne franchissent pas ! Mais si, après avoir arrêté la pilule, votre compagne vous regarde différemment, et qu’elle vous annonce nonchalamment : “ ça vient pas de toi mais... tu sais, je crois que je te vois plus comme un frère ! ”, pensez-y ! Messieurs, vous êtes prévenus...

* Il existe un lien entre diversité des odeurs et diversité génétique, qui a été montré scientifiquement. Cela concerne plus spécifiquement un ensemble de gènes qui est à l’origine de la reconnaissance, par le système immunitaire, de ses propres tissus et de ceux provenant de corps étrangers (le Complexe Majeur d’Histocompatibilité (CMH))

Préambule : Comme je pense avoir perdu un certains nombre d'entre-vous avec le dernier post, j'ai choisi de traiter cette fois un sujet plus léger ! Voilà un article qui devrait clôturer ce post pour cette année...

On a tous ressenti au moins une fois un jour cette irrépressible envie de bâiller à la vue du bâillement d’une autre personne (ou même à sa simple évocation !). Des expériences scientifiques ont montré que 40 à 60 % des personnes regardant l’enregistrement vidéo d’un bâillement ne peuvent elles-mêmes s’empêcher de bâiller (je soupçonne d’ailleurs un certains nombre d’entre vous de bâiller à la simple lecture de ces quelques lignes !). A quoi donc peut bien être dû un tel comportement ? C’est à cette question, au combien essentielle, qu’une équipe de chercheurs européens a tenté de répondre. L’étude a été publiée dans la revue Current Zoology en 2011.

L’originalité de cette étude réside au moins autant dans la question posée que dans le modèle d’étude choisi pour tenter d’y répondre. En effet, les chercheurs on décidé de réaliser leurs expériences sur... des tortues ! (après ça, on ne pourra pas dire que les scientifiques manquent d’imagination !). Ils ont choisi en effet d’utiliser une boite séparée en deux par un grillage ; d’y placer une tortue que l’on nommera «démonstratrice» d’un côté et d’observer, face aux baîllement de cette dernière, les réactions d’un de ces congénères placé de l’autre (voir dessin). Le plus cocasse dans tout ça, c’est que cette fameuse tortue «démonstratrice» a été dressée pendant 6 mois pour, qu’à la vue d’une carte sur laquelle a été gravé un symbole, elle mime la posture comportementale correspondant au bâillement chez la tortue (j’imagine bien l’air gêné du chercheur quand on lui demandait : «tu bosses sur quoi en ce moment ?»). Mais à quoi peut bien ressembler le bâillement d’une tortue me direz vous ? Et bien, si un jour, vous croisez une tortue qui incline sa tête en arrière, la bouche grande ouverte et le cou en extension, ne vous inquiétez pas, elle ne cherche pas à vous attaquer... non, vous l’ennuyez juste profondément (ne me remerciez pas ; je sais à quel point ce post vous fournit des informations cruciales !). Les chercheurs ont donc observé les réactions de plusieurs tortues face aux bâillements de cette tortue «démonstratrice» et ont compté le nombre de leurs bâillements (je vous épargne les détails du protocole !).
En fait, le but de cette étude était de valider ou réfuter l’hypothèse selon laquelle la contagion du bâillement est la conséquence d’un comportement «automatique» dont le stimulus déclencheur est la vue du bâillement ; les deux autres théories admises à l’heure actuelle pour expliquer que le bâillement soit contagieux étant le mimétisme social, qui consiste à reproduire inconsciemment des gestes ou des postures exprimés par des partenaires sociaux, et l’empathie, c’est-à-dire la capacité à identifier et à comprendre chez l’autre les sentiments ou émotions qu’il exprime. Et c’est là que prend tout l’intérêt d’avoir choisi comme sujet d’étude une tortue ; puisqu’en effet, il est difficile de concevoir qu’une tortue soit capable d’empathie ou encore de mimétisme social (à part peut-être si on fait référence à Franklin ! mais ça, c’est une autre histoire...) !

Les résultats de l’étude ont montré que la simple vue d’un individu en train de bâiller ne conditionne pas automatiquement l’apparition d’un comportement de bâillement. Cela suggère donc que la contagion liée au bâillement serait due à un mécanisme social plus complexe. Même si cette étude ne permet pas de trancher entre empathie ou mimétisme social comme cause de la contagion du baîllement, plusieurs études ont démontré que, chez l’homme, les individus répondant le plus aux bâillements des autres personnes sont celles qui présentent le plus d’aptitudes à l’empathie ! En somme, si vous avez bâillé plusieurs fois à lecture de cet article il est fort probable que votre Q.E (Quotient Emotionnel) soit plutôt élevé... à moins que mon post ne soit tout simplement profondément soporifique ! A vous de voir...


Fig. 1 Dessin illustrant le dispositif expérimental

J'ai un peu moins de temps en ce moment (et ça risque de ne pas s'arranger !) mais je ne vous oublie pas et dès que possible je vous ponds un nouvel article ! Pour commencer cette nouvelle année, je compte revenir avec un thème comme vous les aimez... en dessous de la ceinture... parce que vous le valez bien !

Vous rêviez de connaître la réponse à cette importante question : "une envie urgente de faire pipi modifie-t-elle notre faculté à prendre des décisions ?" Et bien réjouissez vous, une équipe d’universitaires néerlando-belges a pensé à vous et a mené des expériences pour tenter d’y répondre. Le résultat est pour le moins surprenant !

Parmi les quatre expériences que se sont amusés à réaliser les scientifiques, l’une d’elles consistait à demander à un groupe d’une centaine d’étudiants de boire cinq grands verres d’eau (hé oui, un scientifique ça s’amuse comme ça !): la moitié d’entre-eux avait pour instruction de boire la totalité du contenu des cinq verres (soit au total 700 ml), tandis que l’autre moitié devait se contenter de boire une gorgée dans chacun des cinq verres (soit environ 50 ml au total). Quarante cinq minutes après (temps nécessaire estimé pour que le liquide atteigne la vessie), l’ensemble du groupe a été soumis à une série de tests ayant pour but d’évaluer leur niveau de maîtrise de soi et leur faculté à résister à leurs pulsions. Ces tests reposaient tous sur le même principe : choisir de recevoir une faible récompense rapidement (dans le cas de l’expérience, le lendemain) ou au contraire, accepter d’attendre plus longtemps (X jours après l’expérience) mais obtenir une récompense plus importante (exemple : recevoir 16 euros le lendemain de l’expérience ou attendre 35 jours et recevoir 30 euros). Parallèlement à ça, les étudiants devaient évaluer leur degré d’envie d’aller uriner (1 : pas urgent / 7 : très urgent).

Si les résultats ont bien montré une corrélation entre la quantité d’eau bue et l’envie d’aller aux toilettes, ils ont surtout révélé que les personnes ayant beaucoup bu, et donc ayant la vessie pleine, ont mieux résister à la tentation (d’un bénéfice moindre mais immédiat) et ont davantage choisi l’option la plus intéressante à long terme. En fait, un tel résultat signifie que des signaux inhibiteurs d’origine physiologique (contrôle de la vessie) faciliteraient l’inhibition des pulsions en général (diminution des décisions impulsives). Ceci pourrait s’expliquer par le fait que ces signaux inhibiteurs qu’ils soient d’origine moteur (contrôle de la vessie par exemple) ou cognitif (contrôle des pulsions) activeraient indifféremment la même région du cerveau. Ainsi, exercer un contrôle pour retenir une envie pressante permettrait, du même coup, de contrôler ses pulsions et donc de prendre des décisions plus réfléchies.

Au bout du compte, ces résultats ne sont pas totalement inintéressants. En effet, cette étude montre que les facteurs viscéraux* jouent visiblement un rôle bien plus important dans notre comportement que ce qu’on veut bien croire ; et ce, probablement bien plus souvent que les processus cognitifs qu’on considère toujours comme responsable de la prise de décision.
Une telle conclusion me conduit à imaginer les répercussions de cette étude sur notre vie quotidienne : imaginez un jeune homme assis dans son fauteuil lisant tranquillement son journal, et sa compagne, prise soudain d’un élan romantique (celui-ci survenant d’ailleurs généralement presque à chaque fois qu’on est tranquillement en train de lire son journal !), lui demandant : “Chéri, ça ne te dirait pas qu’on se marie ?” et lui de répondre : « Tu sais quoi, je viens de lire un truc dans le journal : je crois que tu devrais me reposer la question quand j’aurai envie de pisser ! »... Voilà l’illustration parfaite de ce que j’appelle les bienfaits de la science ! A méditer...

Note : je ne suis pas sûr que la même expérience réalisée avec de la bière ou du vin (en modifiant un peu les quantités initiales), bien qu’induisant les mêmes effets sur la vessie, aboutisse aux mêmes conclusions ! (si certains d’entre vous souhaitent réaliser cette expérience à la maison, n’hésitez pas à poster ici vos résultats !)

*Facteurs viscéraux : les facteurs viscéraux font référence à un éventail d’émotions négatives (peur, colère, douleur, ...) ou de besoins (faim, soif, désir sexuel, ...) qui attirent l’attention des personnes et les motivent à s’engager dans un comportement spécifique.

lol oui c'est une idée à creuser ^^ mais je me pose des questions, ils sont payés pour ?? Ils y a du recrutement ? car je suis interressé. Car être payé pour boire c'est un bon job ^^

salut à tous.
sa faisait 1 bail que tu nous as pas écris 1 poste sur des recherches scientifiques et sa fait bien plaisir de les lire.merci raz.
dans ce sujet sa voudrais dire qu'on pense pas toujours avec notre cerveau mais avec notre vessie?trop bon.
on pourrait même dire ta pris cette décision comme 1 envie de pisser...
a bientôt les coupains^^

Ca fait plaisir de savoir que ça vous intéresse... J'ai un peu moins de temps en ce moment mais je vais essayer de ne pas trop espacer mes posts !

P.S : oui Blazz, les étudiants ont été indemnisés pour cette étude ; les universitaires en sciences sociales (psychologie, sociologie, ...) recherchent souvent des cobayes. Pour ce qui est de l'étude dont je fais allusion en "note", il est peu probable qu'elle voit le jour ; c'est pour ça que je demandais à certains d'entre vous s'ils souhaitaient la réaliser chez eux et poster leurs observations ici même

Bon sang que j'aime ces articles!

Merci de nous faire partager les bienfaits de la science raz!

farchement gg raz pour toutes ces etudes .c est bien marrant.

Je n’ai pas vraiment eu le temps de décortiquer un article ces dernières semaines ; du coup, après avoir relu le post précédent, j’ai pensé à une vidéo plutôt sympa qui, il y a peu encore, circulait pas mal sur le net (et que vous connaissez peut-être déjà !). Dans cette vidéo, il est en effet là aussi question de l’importance que revêt la maîtrise de soi, et ce, dès le plus jeune âge. Jugez plutôt...

Placez un enfant dans une pièce et mettez le face à un chamallow. Dites lui alors que vous devez sortir quinze minutes et qu’il a le choix : soit manger le chamallow immédiatement, soit attendre votre retour, et dans ce dernier cas, avoir droit à un chamallow supplémentaire. Observez.

Outre son potentiel comique (je vous recommande de regarder la petite vidéo avant d’aller plus loin. J’avoue particulièrement aimer l’attitude de la petite fille blonde avec le noeud orange dans les cheveux : est ce que « grignoter » c’est « manger » ?), l’expérience cherchait surtout à évaluer la patience (l’impulsivité) des sujets et son influence sur leurs comportements. En effet, les chercheurs ont suivi le devenir des enfants soumis à l’expérience pendant près de 30 ans. Ils ont ainsi mis en évidence des résultats intéressants : il s’avèrerait que tous les enfants qui avaient su mettre en place une quelconque stratégie (amusez vous à les identifier sur la vidéo !) pour résister à la tentation :
- avaient plus d’amis (est ce de là que viendrait l’expression « être une guimauve » ?)
- géraient mieux le stress (un chamallow et ça repart !)
- s’exprimaient mieux (ce qui assez drôle quand on repense à la dernière campagne publicitaire pour les chamallows !)
- avaient de meilleurs résultats scolaires et entraient dans de meilleures universités (comme quoi ça tient à pas grand chose !)
- obtenaient des emplois plus satisfaisants (pensez à mettre sur votre CV : « n’a pas mangé le chamallow lors du test du même nom » !)
- avaient moins de problèmes d’alcool et de drogues (et être accro aux chamallows, c’est grave docteur ?)

Me vient soudain l’idée d’une expérience. Demandez à l’un de vos potes de venir vous donner un coup de main pour un travail physique. Faîtes le suer (au sens propre du terme bien sûr !) et après plusieurs heures d’efforts, proposez lui de faire une pause en buvant une bonne bière. Dites lui alors qu’il ne vous en reste plus qu’une seule, mais que vous en avez pour à peine quinze minutes pour aller chercher un pack entier au magasin d’à côté. Laissez votre ami, la bière bien en évidence. Filmez. Mettez alors en relation son attitude et les résultats du test du chamallow listés plus haut... Je vous laisse apprécier !

Sympa Dis donc, Raz, tu trouves de curieux prétexte pour faire bosser les gens gratos! "allez, viens me filer un coup de main, c'est pour la science!"

Ben quoi ? faire avancer la science : rien de plus noble, non ?